Le Club des Gourmets, présenté par Ryoko Sekiguchi

Titre: Le Club des Gourmets
Présentation: Ryoko Sekiguchi
Auteurs: Osamu Dazai, Kanoko Okamoto, Rosanjin Kitaôji, Shiki Masaoka, Kôzaburô Arashiyama, Kenji Miyazawa, Kafû Nagai, Jun’Ichirô Tanizaki, Anonyme
Date de publication: 2019

Commencé le: 22/07/2021
Fini le: 01/08/2021

Première phrase: “Récemment, j’ai constaté une chose curieuse : qu’est-ce que ça bouffe alors, dans les romans japonais!”
Dernière phrase: “Le sublime par la cuisine que les membres du Club des Gourmets ont cherché a atteindre à n’importe quel prix, sublime comparable à la volupté de la musique, n’est réalisable que sous la plume de Tanizaki, dans un autre art qu’est la littérature.”

Résumé (spoilers): Un auteur se remémorant les moments de sa vie liés au saké, peu de temps avant sa mort précoce. Une jeune fille travaillant dans un restaurant de sushis, intriguée par un vieux client, qui finit par lui confesser qu’enfant il détestait manger avant que sa mère lui fasse goûter des sushis préparés par ses soins. Une liste de cent recettes au tofu datant du XVIIIe siècle. Un chef japonais qui se rend à l’un des meilleurs restaurants de Paris, La Tour d’Argent, mais insiste pour utiliser sa propre sauce au wasabi avec le canard, choquant le personnel du prestigieux établissement. Un auteur allité depuis plusieurs années décrit attendre son repas, puis se remémore un voyage à Nara pendant lequel il mangeât des kakis. De vieux contes sortis d’un recueil racontent comment un moine essaya d’empoisonner son ainé avec des champignons toxiques auxquels il était accoutumé, et comment des nones ne pouvaient s’arrêter de danser après avoir mangé des champignons sauvages. Une ode à la faim, à la limite de l’éloge de l’anorexie. Plusieurs poèmes sur la mort de la petite soeur de l’auteur. Le récit d’un prolétaire qui croit avoir réussi sa vie mais réalize, quand invité à dîner chez des bourgeois, qu’il est toujours de classe ouvrière. Enfin, le récit d’un club de gourmets qui se lasse de la nourriture japonaise avant que l’un d’eux découvre un nouveau type de nourriture presque magique grâce à un club similaire de nourriture chinoise.

Mon avis: Ce recueil donne certes un aperçu intéressant de la littérature culinaire du Japon. Les récits sont assez inégaux, certains malaisant par leur éloge de la gloutonnerie ou de l’abstinence, d’autre par leur élitisme et leur classisme, d’autre encore fort plaisant à lire.

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